La conduite et la réussite d’une culture dans le monde agricole sont multifactorielle. Pour obtenir un résultat satisfaisant en termes de qualité et de quantité , il y a plusieurs étapes et autant de prises de décisions pour mener à bien sa production. En effet, au cours de son cycle, la culture aura des besoins en éléments minéraux spécifiques et elle devra lutter face à différentes pressions (mauvaises herbes, maladies, attaques de ravageurs…). C’est le travail de l’agriculteur et plus globalement de la profession agricole d’observer le comportement de ses cultures pour raisonner, par la suite, les interventions dans les parcelles.
Le numérique au service de l’agriculture
De nombreux progrès ont vu le jour depuis une vingtaine d’années avec l’essor du numérique. Les nouvelles technologies accompagnent la profession agricole que ce soit pour les prises de décisions (Outils d’Aide à la Décision) ou les applications au champ (modulation des doses).
Concernant la protection des cultures, des outils comme les sondes météorologiques permettent de mieux planifier les interventions. De nouveaux capteurs couplés à l’intelligence artificielle permettent de cibler avec précision les traitements.
La fertilisation azotée bénéficie elle aussi des ces avancés. Elle peut également être modulée selon l’état de la culture en place grâce à des images prises en cours de saison (drones, satellites…).
L’élément sans quoi rien n’est possible
Il y a un élément dont il est plus difficile de jauger ses capacités et qui est pourtant essentiel pour tout type de culture: le sol. L’agriculteur, au fur et à mesure des campagnes, identifie différents potentiels dans ses parcelles.
Il distingue visuellement des zones au sein de celles-ci sans pour autant les caractériser. Ces zones peuvent s’expliquer par des différences de types de sol qui composent une même parcelle, avec des caractéristiques de texture et de profondeur hétérogènes.
Une analyse de sol va permettre de faire le point sur les teneurs en éléments minéraux, de jauger le statut acido-basique, d’observer les teneurs en matière organique et également les différents critères sur la vie du sol. L’ensemble de ces teneurs sont liées à l’historique des parcelles et aux différentes interventions qui ont pu y être effectuées (fertilisation, chaulage, apports d’effluents, travail du sol…). Le remembrement des parcelles a entraîné des hétérogénéités chimiques importantes: l’historique peut être très différent.
Manager ses sols avec précision
Les services d’agriculture de précision proposent des solutions pour moduler les apports d’amendement et de fumure de fond. Les analyses ne sont plus réalisées à l’échelle des parcelles: elles deviennent intra-parcellaires avec la réalisation d’une analyse chimique par hectare. Les apports sont gérés beaucoup plus finement. Cependant, la précision est vraie uniquement si le curseur est mis à jour de manière régulière et que le support de travail est actualisé.
Le sol varie chimiquement d’année en année
Chaque application sur le sol (engrais, effluents, amendements) et chaque exportation faite par les cultures (selon le rendement) modifient l’ensemble des teneurs chimiques du sol. Les analyses de sol régulières réalisées par SOYL ont pu mettre en évidence cette évolution. Les cartes ci-dessous illustrent l’évolution de la teneur en potassium de 43 parcelles entre 2008 et 2016.
Dès les 4 premières années, nous observons une augmentation des teneurs en potassium et un premier pas vers l'homogénéisation de ces dernières sur le parcellaire : le sol est déjà en train de se rééquilibrer.
Huit années après les première analyses, nous observons une nette homogénéisation des teneurs en potassium. Le sol est beaucoup mieux pourvu en potassium que 8 années auparavant : preuve que le sol réagit aux intrants qu’il reçoit et qu’il est indispensable de ne pas attendre 10 ans avant de renouveler des analyses de sol. Imaginez la quantité inutile de Potasse apportée sur ce parcellaire pendant 8 ans si les analyses de sol n’avaient pas été renouvelées. Imaginez la perte économique pour l’agriculteur. Imaginez l’impact environnemental de ce dosage à l’aveugle.
L’ Agriculture de précision : “OUI”, mais faut-il encore être cohérent et réaliste
Les évolutions de teneurs se font sur le moyen terme (quelques années). Les analyses doivent donc être renouvelées dans cette échelle de temps afin d’observer les changements et ainsi réajuster les pratiques culturales. Réaliser ces analyses chaque année n’aurait pas de sens, ni économiquement ni d’un point de vu agronomique. N'oublions pas que l’agriculture de précision a lieu d’être pour accompagner les agriculteurs avec des objectifs de rentabilité économique et de performances environnementales et agronomiques. C’est bien dans ces objectifs que SOYL préconise de renouveler les analyses de sol tous les 4 à 5 ans afin que l’agriculture de précision reste précise et cohérente !
Retrouvez plus d'informations sur les services Soyl sur notre site internet : https://www.opticultures.fr/soyl-france
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